Biskra : Journées nationales de la musique andalouse

El Moutribia rebondit avec « Andaloussiate ezibane »

25 Mar 2014                                                                                                             Culture

 Apres deux éditions organisées en hommage à Meriem Fekai puis supprimées on ne sait encore pourquoi, l’Association de musique andalouse, "El Motribia "vient de rebondir trois ans après par l’organisation les 20/21 et 22 mars sous l’égide du ministère de la Culture et de la direction de la culture de Biskra, les premières « Andaloussiate des Ziban » , clôturées samedi dans une ambiance  inoubliable. De l’avis même de plusieurs  représentants des écoles de Tlemcen, d’Alger et de Constantine, ces "premières  journées nationales de musique andalouse des Ziban" ont été une grande réussite. Durant trois jours, la salle de cinéma du complexe Hammam Salihine n’a pas désempli. Les familles biskries  trop longtemps sevrées  de soirées riches en musique et aussi bien organisées, ont quasiment occupé tous les sièges de la petite salle du complexe lors de les journées, pour écouter religieusement l’admirable Leila Borsali, vibrer avec El-Djenadia de Boufarik, El Mouwahidia de Nedroma ou El Djazira de la capitale et s’emballer à la clôture avec le "Cheikh", Dib El Ayachi,,dans une superbe interprétation de  « Salah Bey » . Ces journées, ont aussi permis aux mélomanes d'assister à des prestations de qualité, animées par de jeunes formations, preuve que ce genre musical ne dépérira pas grâce à la relève  qu’ assurent contre vent et marées les femmes et hommes qui œuvrent dans  l’ombre au sein d’associations telle « El-Moutribia » qui a mis les bouchées doubles pour donner un plus grand rayonnement à la musique andalouse en variant le plateau et en invitant des écoles de musique andalouse d’autres wilayas pour partager cette culture musicale. Depuis sa création il y a de cela 36 ans, par les Attache Kamel, Saouli Abdelkrim, Nehaili Said, feu Saâd Chaâbi, un groupe de jeunes qui on disait fous pour se lancés dans ce genre musical. Depuis, El-Moutribia ne baisse pas la garde et œuvre jalousement à la  sauvegarde du répertoire andalou, à la création en projet d’un musée dédié à cette musique, à la mise en ligne d’un portail Web, à la participation aux rencontres et festivals qui sont autant de paramètres ayant permis au Maestro Fethi Rechid et à ses poulains d’égaliser avec les  grandes associations musicales du pays. En parallèle, des  soirées musicales et des visites de sites touristiques ont été au programme. Cette manifestation a été également rehaussée par la participation de nombreux conférenciers venus de Tlemcen, d’Alger, de Constantine  à l’effet de faire partager leur amour pour ce patrimoine ancestral rappelant presque tous dans leurs interventions, « le caractère irréversible de la réappropriation sur des bases scientifiques de notre patrimoine ». Apres ces mémorables moments offerts aux Biskris, "El Moutribia" compte sur les autorités locales pour peser de tout leur poids et pérenniser ces journées musicales sur le calendrier officiel du ministère de la culture.