Réalisations
Réalisation du quatrième CD de musique arabo-andalouse Nouba Sika
Réalisation du troisième CD de musique arabo-andalouse Nouba Maya
Installations Almoravides dans la ville de Nédroma - Etude historique et archéologique. par Dr. Mohammed Rabeh Fissa N°9
Cheikh Muhammad ibn Yousouf Sanoussi Ettlemceni écrit par le professeur Hafnaoui Baali N°8
Nedroma Ville d'Art et D'histoire ( Parmi la série du publication de l'Association el Mouahidia N°7 )
NEDROMA, Ville d'Abdelmoumène Société, Anthropologie et mémoire (Volume 1) Actes Du 6éme Colloque de l’Association El Mouahidia
NEDROMA, Ville d'Abdelmoumène Société, Anthropologie et mémoire (Volume 2) Actes du 6éme Colloque de l'Association El Mouahidia
NEDROMA, Ville d'Abdelmoumène Société, Anthropologie et mémoire (Volume 3) Actes du 6éme Colloque de l'Association El Mouahidia
Le Patrimoine scientifique de la ville de Nedroma et sa région ( Actes du 5éme Colloque de l'Association El Mouahidia )
Abdelmoumen Ben Ali el Koumi el Nedroumi ( Actes du 3éme Colloque - de l'Association El Mouahidia )
Voir tout +Histoire de Nédroma
Situation géographique
Situation
géographique
Elle est située à l'ouest de l’Algérie et se trouve à environ six kilomètres à vol d’oiseau de la mer méditerranée.
Ses limites
géographiques :
Au
nord le port de Ghazaouet et la plage de
sidna Youchâa ibn Noun à une distance de 18 kilomètres ; au sud la
montagne du Fillaoucène qui s’élève à une hauteur de 1 136m ; du côté, la
ville de Tlemcen à
La ville est située à
650m d’altitude, sa superficie dépasse les 140 km2, elle compte 35 000
habitants, son taux de croissance
naturel est estimé à 30%, le plus important au niveau de la wilaya.
Histoire de Nédroma
Aucune trace de la période romaine. La
plupart des historiens affirment que Nédroma est une cité berbère qui portait
le nom de « Fillaoussène » à l’origine. Elle portait donc le nom de
la montagne qui la domine. « Fellaoussène » est un nom berbère
composé de deux éléments « Fella » dans le sens de « sur »
ou « plus haut que » (sur quelque chose)- et « Oussène »
dans le sens de cité, village.
Selon ibn Khaldoun le nom de Nédroma est
apparu entre le 3ème et le 5ème siècle de
l’hégire, (9ème et 11ème siècle) et ce le nom
d’une tribu berbère de la branche des « koumia » , originaires
des « béni Faten ben Temssit ben Daris ».
Beaucoup d’historiens ont décrit Nédroma
comme étant une ville considérable entourée de fermes, de jardins, de champs
bien arrosés par de nombreux cours d’eau.
Période Almoravide 5ème /6ème siècle de l’hégire :
La cité était entourée de murailles de protection....
Histoire de la grande mosquée almoravide de Nédroma :
Edification de la grande mosquée Almoravide
Un
épigraphe trouvé prés du minbar de la mosquée indique la date de la
construction de la mosquée au temps de l’émir ben Youcef ben Techfine en l’an
1090 c'est-à-dire 04 ans avant la naissance de Abdelmoumène ben Ali le futur
roi des Almohades qui allait jouer un grand rôle dans l’histoire de tout le
Maghreb.
La grande mosquée de Nédroma est considérée comme l’une des plus anciennes
de l’Algérie avec la grande mosquée de Tlemcen et celle d’Alger la capitale.
La mosquée fut construite par l’émir almoravide Youcef ibn Tachfine en l’an
474 de l’hégire (1081).
C’est Abou Mohammed Abdou Allah ben Saïd, cadi de l’émir, qui fut chargé de
superviser les travaux de construction.
La grande mosquée de Nédroma a une forte ressemblance avec la grande
mosquée almoravide d’Alger. Elles se caractérisent par un style
architectural quasi identique.
La grande mosquée de Nédroma est située au nord ouest de la ville en plein
quartier de la Tarbi’a.
Sa forme rectangulaire de 28,30m de long sur 20m de large s’étire d’est en
ouest. Trois larges portes s’ouvrant, la première sur le côté nord, la deuxième
sur le côté sud et la troisième sur le côté est, facilitent l’entrée et les
sorties des nombreux fidèles aux moments des prières.
Le minaret Zianide de la grande Mosquée Almoravide à Nédroma
Le minaret :
Un
minaret imposant, érigé sur le côté nord de la mosquée, surplombe ce majestueux édifice. Il compte pas
moins de 99 marches d’escalier. Les marches symbolisent les 99 attributs de Dieu. La hauteur du minaret est 20m. Il a été construit par les habitants de la cité
au temps de la dynastie Zianide comme l’indique l’épigraphe accroché à droite
de la porte d’entrée où on peut lire la date, année 749 de l’hégire/ (1348).
Historique de « Hammam el-bali Almoravide » (vieux bain maure)
Il
est situé juste en face de la grande mosquée, côté sud est de la place de
Ce bain maure de forme carrée est de conception
simple. Il comprend trois grandes parties :
1. Une salle de réception assez vaste,
2. Une
antichambre qui mène à la salle de bain principale,
3. La
salle de bain.
A l’intérieur de la construction se trouve un espace particulier destiné aux mariés des deux sexes le lendemain de leur nuit de noce. Le matin pour le nouveau marié accompagné de ses amis, le soir pour la mariée suivie de ses compagnes.
A l’extérieur, un
« Mamouni », sorte de paillote, construite en roseaux couverts de
plantes grimpantes fleuries est destinée au repos du marié et de ses amis à la
sortie du bain.
Selon une légende
populaire, étayée par les vieux nédromis, un tunnel secret relie ce vieux bain
maure au palais du sultan situé au sud, sur les hauteurs de la ville à quelques
deux kilomètres de là.
LA PERIODE ALMOHADE : (6ème /7ème siècle)
L’émir
abdelmoumène ben Ali de la tribu des « Koumia »
(487/558 hégiriennes) (1094/1163)
Abdelmoumène
est né dans le petit village de Tajra prés de la ville de Honaïne à l’est de
Nédroma. C’est le premier sultan almohade et
c’est le véritable fondateur de la ville de Nédroma.
Il
a transformé la ville en place forte matérialisée par les imposants remparts de
la « Kasbah » parmi les autres vestiges qui attestent de la grandeur
de la dynastie almohade.
Après
la décadence de cette dynastie, Nédroma a bénéficié d’une certaine indépendance
pendant une courte période. En l’an 629 de l’hégire, (1231), la ville refusant
de faire allégeance au wali de Tlemcen Djabir ben Youcef de la dynastie Abdelouadide,
fut assiégée par les troupes.
Mais
un de leurs chefs, Youcef el- Ghaffar fut tué d’un coup de pierre ou de flèche
décochée du haut des remparts. Le
tombeau de cet homme existe jusqu’à nos jours à Nédroma.
Abdelmoumène
est un flambeau parmi les flambeaux de l’Algérie. C’est l’un de ses dirigeants
conquérants qui se sont attachés à transmettre et à vulgariser le message de
l’unicité de Dieu à travers le Maghreb arabe sous la bannière Almohade dans la
première moitié du 12ème siècle.
Sa naissance et ses alliances:
Son
vrai nom c’est Abou Mohammed Abdelmoumène ben Ali el Qissi el Koumi
el-nédroumi. Il est né vers l’année 487H. (1106) au petit village de Tajra prés
de Honaïne à une quinzaine de kms de Nédroma. Son père était cadi. On dit aussi
qu’il était potier. Abdemoumène est originaire de la famille ben Majber de la
tribu Koumia à laquelle est rattachée Nédroma. Cette tribu était célèbre par le nombre de ses
membres et surtout par le courage dont elle faisait preuve en toute
circonstance. Elle à des liens de parenté avec
Ali Ibn Abi Talib (que Dieu l’agrée) cousin et compagnon du prophète
Mohammed (Q.L.S.S.S.L.).
Avènement de Abdelmoumène :
Abdelmoumène
aimait beaucoup les études, il était déterminé dans sa quête du savoir. Il
avait un grand désir d’apprendre et
d’accéder à la connaissance, à la science. Chaque fois qu’il en avait l’occasion, il se rendait
auprès des maîtres pour s’abreuver aux sources du savoir et de la connaissance.
C’est à Tadjra, sa ville natale, qu’il commença ses études. Il apprit le coran
par cœur, puis émigra à Nédroma où il perfectionna ses capacités dans les
domaines de la lecture et de l’écriture. Il poursuivit sa formation à la
mosquée de Tlemcen, pôle culturel rayonnant à l’époque, où il étudia le « fiqh » (les
sciences islamiques) et la « sounna » (hagiographie du prophète de
l’islam Q.L.S.S.S.L). Mais l’appétit de l’accès au savoir inassouvi de cet homme exceptionnel le poussa
à toujours à se perfectionner et à parfaire sa formation. A l’âge de vingt ans, il prit la décision de
se rendre au Machrek arabe en compagnie de son oncle maternel du nom de Ya’lu. Alors
qu’ils transitaient par la ville de Bédjaïa capitale des Hammadides, dans la
mosquée « Rihana » où ils étaient hébergés, les deux hommes
entendirent parler d’un éminent savant nommé ibn Toumert Essoussi. Abdelmoumène
décida de le rencontrer. Cette rencontre allait bouleverser sa vie. Ibn Toumert
décela tout de suite la vive intelligence du jeune Abdelmoumène. De son côté,
ce dernier était fasciné par l’étendue du savoir dont faisait preuve ibn
Toumert. Le destin des hommes était scellé à partir de cet instant.
Abdelmoumène devint ainsi l’un des compagnons des plus proches de l’éminent
savant. Il abandonna alors son désir de voyager vers le Machrek, considérant
qu’il a trouvé chez ibn Toumert l’objet de sa quête.
Peu
à peu la place de Abdelmoumène prit de
l’ampleur auprès du saint homme. Il
participa activement à la diffusion de la doctrine de l’unicité de Dieu,
« Ettaouhid » (Dieu est un et unique) concept d’où émergea le nom
donné à la dynastie « Almohade ». Il combattra toutes les déviances
et encouragera les comportements vertueux sous l’œil ravi du cheikh qui était
émerveillé par l’éducation, l’intelligence, le courage et la probité qui
caractérisaient son disciple.
Le Palais du sultan Almohade Ou la petite Kasbah de la ville de Nédroma
Palais du sultan Almohade
Ou la petite Kasbah de la ville de Nédroma
Le
palais du sultan almohade (appelé « sidi Soltane » par les habitants
de Nédroma) est situé au sud de la ville. il fut construit durant la période
almohade vers l’an 555H, 1160, sur ordre de l’émir des croyant Abdelmoumène ben Ali. Ce palais servit de
lieu de retraite au sultan Abou Yacoub Youcef Eziyani, grand soufi et mystique,
qui avait décidé de renoncer aux biens de ce monde pour se consacrer au recueillement et à la
prière pendant plus de quatre ans.
Abou
Yacoub Youcef Eziyani : c’est le père de Abou Hammou Moussa II, émir de la
dynastie Ziyanide qui prit pour épouse une fille de Nédroma avec laquelle il
eut un fils ibn Tachfine qui succèda à son père sur le trône de la dynastie.
Raisons de la
construction de ce palais :
Le
palais fut construit pour servir de poste central des opérations et de gestion
de l’administration de la dynastie almohade et ce suite au complot ourdi contre
l’émir Abdelmoumène à Aïn Kébira, un village situé à quelques
Période béni Abdelouad (Ziyanide) (7 ème /10 ème siècle de l’hégire)
En 1348, l’émir ziyanide de Tlemcen Abou Yacoub Youcef,
frère de Abi Thabet le grand, arriva à
Nédroma et abdiqua au profit de son fils Abou Hammou Moussa II qui devint en
1359 sultan de Tlemcen également. L’ancien émir Abou Yacoub Youcef consacra le
reste de sa vie à la méditation et à la prière.
Après sa défaite
en 1352, Abi Thabet prit la fuite avec son
neveu Abou Hammou II vers « Ifrikiya » (Tunisie) mais son père Abou
Yacoub Youcef cloitré à Nédroma et son neveu Abou Tachfine sont demeurés à
Nédroma.
La cité tomba
ensuite sous la domination des Mérinides sous le règne de Abou Inane el Mérini
qui ordonna de respecter la cité et de ne point faire de mal à ses habitants.
Il
les a emmené par la suite à Fès, la capitale. Il a gouverné la cité avec
justice et équité.
Principaux édifices érigés par les Zianides à Nédroma :
Le minaret zianide de la grande mosquée de Nédroma
En
l’an 749H. (1348) fut construit le minaret de la grande mosquée de Nédroma. Un
escalier intérieur, comptant 99 marches symbolisant les attributs de Dieu, mène
à son sommet. Le minaret s’élève à une hauteur de 20m.
Un
épigraphe situé à l’intérieur porte une inscription en langue arabe que l’on
peut traduire comme suit :
« Au nom de Dieu le clément
le miséricordieux. Qu’Allah répande ses bénédictions sur notre seigneur
Mohammed. Ce minaret a été construit en cinquante jours par les habitants de
Nédroma de leurs mains et avec leurs propres deniers par la grâce de Dieu. C’est
Mohammed ben Abdelhaq ben Abderrahmane Echissi qui veilla à sa construction en
l’an sept cent quarante neuf. Que Dieu répande ses bénédictions sur eux tous ».
Le palais du sultan Almohade ou a vénéré l'émir Zianide Abou Yacoub Yousuf al-Zayani pendant plus de quatre ans à Nédroma.
La Période turco-Ottomane :
Période turco-Ottomane :
L’administration
turque s’est montrée excessivement dure avec les habitants de la ville qui
étaient régulièrement maltraités par les janissaires. Excédés, les habitants
finissent par se révolter en 1791, l’année où les espagnoles restituaient la
ville d’Oran au Dey d’Alger Hoceine. Averti, des événements de Nédroma, le Dey
envoya des renforts pour réprimer la rébellion. Les habitants furent soumis à
un impôt sévère. Ils devaient fabriquer annuellement 100 pièces d’étoffe en
coton pour l’armée turque. Cette quantité fut ensuite multipliée par 10 pour atteindre
1000 pièces par an que les habitants étaient obligés de fournir aux janissaires
comme l’indique Hadj Hamza Ben Rahal dans son livre « l’histoire de
Nédroma »
Après cela la ville dut fournir au bey d’Oran d’autres produits, lorsqu’il décida d’attaquer les tribus des « béni Ouarsous » et « Ouled Deddouche », tuant plusieurs de leurs chefs.
Nédroma dans les temps obscurs :
Un document datant de 1548 témoigne qu’un accord fut conclu entre les tribus des « Trara » sous la présidence du wali le cheikh sidi Abderrahmane El-Yagoubi pour combattre les espagnols installés à Tlemcen. Ni Nédroma ni les contrées tenues par les Trara n’étaient occupées par les troupes étrangères en ce temps là.